Colette
Documentaire sur Colette réalisé par Yannick Bellon, en 1952.
Dans son appartement du Palais-Royal, l’écrivain Colette s’entretient avec son mari Maurice Goudeket, qui lui fait part de son désir de tourner un film sur elle. Clouée dans son « lit-radeau » en raison d’une arthrite de la hanche, elle se fait prier malgré l’intérêt qu’elle porte à sa propre biographie. Elle passe en revue les diverses maisons qu’elle a habitées depuis sa maison natale bourguignonne à Saint-Sauveur-en-Puisaye, son chalet de Passy, ses maisons en Bretagne ou en Provence, jusqu’à la quatorzième et dernière de ses seize dernières années de sa vie. Les photographies des personnages qui ont compté dans sa vie défilent, « Willy » son pseudonyme de jeunesse, sa mère Sido, le pantomime Georges Wague. Jean Cocteau, son voisin et ami, lui rend visite.
[…] Il fallait arrêter la composition d’une formation dont l’originalité empêche l’oreille d’écouter en référence à la version orchestrale, et dont la richesse en timbres puisse restituer la diversité de l’écriture ravélienne. Pourquoi, alors, ne pas mélanger trois modes de jeux instrumentaux bien distincts : le souffle, avec la flûte (également piccolo, flûte en sol ou flûte à coulisse selon les besoins), l’archet, avec le violoncelle et, enfin, le clavier dont l’infinie complexité permet de créer l’impression de masses, de volumes, mais aussi de styliser l’âpreté d’une percussion, le cristallin d’une harpe ou la brillance d’un cuivre ? Le reste n’est plus que jeu, jeu d’écriture bien sûr : jeu des quatre mains qui s’emboîtent ou se croisent, jeu sur la combinatoire quasi-illimitée d’un tel quatuor, jeu sur la couleur, jeu dans l’espace […].
Jean-Yves Tadié
Colette et la musique 
Flore Royer : L’Enfant
Madeleine Bazola-Minori : La Mère, La Libellule, La Tasse, Le Pâtre
Margaux Loire : La Bergère La Chatte, l’Ecureuil
Félix Merle : Le Fauteuil, L’Arbre
Tsanta Ratianarinaivo : La Théière, L’Arithmétique
Anne-Laure Hulin : Le Feu, la Chouette, la Pastourelle, le Rossignol
Marie Ranvier : La Princesse, la Chauve-souris
Paul-Louis Barlet : L’Horloge, Le Chat
Jean Gloire Nzola Ntima : La Reinette
Alexane Faye : Flûte
Alexandre Frochot : Violoncelle
Didier Puntos : Piano
Emmanuel Mercier : Piano


Sous la lueur de la lune, l’enfant entre dans le jardin où le cauchemar continue. Un arbre se plaint de la blessure que lui a faite un jour l’enfant avec son canif volé. Le chœur des autres arbres eux aussi se plaignent des mauvais traitements subis. Surgissent une libellule toujours à la recherche de son amie… épinglée sur le mur, des chauves-souris en deuil de la perte d’une des leurs, une rainette qui s’en mêle. Et d’autres bêtes encore qui se ruent sur l’enfant pour se venger de sa cruauté. C’est à qui s’en prendra à lui avant les autres. Dans la bataille, un petit écureuil est blessé et l’enfant va le panser. Les animaux, à la vue de la bonne action, se calment, rendent l’enfant à sa mère. Le voilà pardonné.
Aurélie et Pierre-Emmanuel Poujardieu, coproducteurs de cette manifestation, nous accueillent au Domaine de Rozven dans ce lieu prestigieux, historique, face à la mer, la Maison des Dunes, ayant appartenu à l’écrivaine Colette entre 1910 et 1926.
Frédéric Maget 