Marion Ralincourt

Polyvalente et curieuse, Marion Ralincourt partage sa vie artistique entre l’orchestre, la musique de chambre et le solo, avec un appétit égal pour tous les répertoires.
Flûte solo de l’emblématique orchestre Les Siècles (dir. François-Xavier Roth), seule formation au monde jouant chaque œuvre sur l’instrumentarium de sa création, elle participe à moult enregistrements, dont Daphnis et Chloé (Ravel) et le Prélude à l’Après-Midi d’un Faune (Debussy) tous deux encensés par la critique.
Chaque année Marion enseigne la flûte romantique aux étudiants du Jeune Or-chestre Européen Hector Berlioz.

Férue de musique de chambre, Marion intègre en 2011 le Quintette à vent Aquilon (1er prix ARD Munich 2006) et grave plusieurs albums, dont « Saisons » CD précur-seur et écologique. Elle est aussi à l’initiative du Quintette à vent Les Siècles, jouant sur instruments d’époque, dont l’enregistrement des 10 Pièces et des Bagatelles de Ligeti a été remarqué.

Marion s’est produite en soliste avec les Berliner Philharmoniker (…Explosante fixe… dir. Pierre Boulez), Les Siècles, l’Ensemble Intercontemporain, les Orchestres de la Fondation Gulbenkian, symphonique de Navarre, Lyrique Avignon-Provence, sym-phoniques de Timisoara et de Cracovie, Pas-de-Loup…
Elle est 1er prix du Concours International de Cracovie (2005), 3ème prix du Con-cours International Carl Nielsen (2006), mention spéciale du Concours Jean-Pierre Rampal.
Marion est diplômée du CNSM de Paris (2004 – classe de Sophie Cherrier).
En Décembre 2021 est paru son premier disque solo « Bach/Reich », album très per-sonnel réunissant des oeuvres originales pour flûte et des transcriptions de Marion Ralincourt, adoubées par Steve Reich lui-même.

Marine Fribourg

La mezzo-soprano française Marine Fribourg se produit régulièrement comme soliste d’oratorio : on l’a entendue notamment avec la Holland Bach Society / Jos van Veldhoven (Passion selon Saint Jean enregistrée pour AllOfBach, Passion selon Saint Matthieu) / Christophe Prégardien (motets de Schütz, Bach et Mendelssohn), Gli Angeli Genève / Stefan MacLeod (Messie, Passion selon Saint Matthieu), Vox Luminis / Lionel Meunier (Purcell, Morley, Fux Requiem), Le Concert Etranger / Itay Jedlin (Passion selon Saint Matthieu au festival d’Ambronay et reconstruction de la Passion selon Saint Marc), la Nieuwe Philharmonie Utrecht / Johannes Leertouwer (cantates pour alto solo de Bach, Vivaldi et Zelenka), L’Orchestre d’Auvergne / Roberto Fores Veses (cantates de l’Avent de Bach au festival Bach en Combrailles).
Passionnée de musique de chambre, elle se produit régulièrement en ensemble de solistes avec le Collegium Vocale Gent / Philippe Herreweghe et l’ensemble de musique médiévale Tasto Solo / Guillermo Perez ainsi qu’avec le quatuor vocal Damask – dont le premier CD O schöne Nacht est sorti fin 2018 – et en duo avec la pianiste Flore Merlin.
A l’opéra, on l’a entendue dans les rôles d’Angelina dans Cenerentola de Rossini (sous la direction de Teresa Berganza), l’Alto dans Kopernikus de Claude Vivier au Dutch National Opera (young talent development project), Aréthuze dans La Descente d’Orphée aux Enfers de Charpentier (ensemble Vox Luminis, Opera2Day), Néris dans Médée de Cherubini (Opera2Day).
Elle s’est produite en tant que soliste dans des lieux et festivals prestigieux, notamment la Salle Favart de l’Opéra Comique (Paris), le KKL (Lucerne), le Victoria Hall (Genève), het Muziekgebouw aan ‘t IJ (Amsterdam), Tivoli Vredenburg (Utrecht), la Philharmonie de Haarlem, Musis (Arnhem), le Time Center (New York), MIT (Boston), les festivals d’Ambronay, de Salzbourg, Oude Muziek Utrecht, l’Académie Bach (Arques-la-Bataille), Bach en Combrailles (Pontaumur), Wonderfeel (Pays-Bas).
En 2018 elle a remporté trois prix au concours international de chant lyrique de Vivonne, dont le 1er prix et le prix du public. En 2020, elle a remporté le prix du public au concours international Georges Enesco.
Elle est titulaire d’un Master de chant lyrique spécialisé en musique ancienne du Conservatoire Royal de La Haye (Pays-Bas) et d’un Diplôme d’Etudes Musicales de direction de chœur de la Ville de Paris.
Marine est également cheffe de chœur. Elle est la fondatrice et directrice artistique de l’ensemble vocal Bergamasque à Paris.

Annabelle Luis

Après avoir obtenu le Diplôme d’Etudes Supérieures du CMSMD de Lyon en 2006, Annabelle intègre Le Concert Spirituel (Hervé Niquet) avec lequel elle continue de jouer régulièrement. Elle joue également avec Le Concert d’Astrée (Emmanuelle Haïm).
Mais son activité principale est la musique de chambre. Elle travaille assidûment pendant 10 ans avec Amarillis, puis se joint à Émiliano Gonzalez Toro qui fonde I Gemelli et enregistre les Vêpres de Cozzolani (2019) et L’Orfeo de Monteverdi (2020)
Avec le talentueux violoniste David Plantier, elle intègre Les Plaisirs du Parnasse. Suite au disque Cantabile et Suonabile et à de nombreux concerts naît le Duo Tartini. En 2019, le duo sort un disque «Continuo, Addio!», où le violoncelle rivalise de virtuosité avec le violon dans les premiers duos écrits pour cette formation. Puis en 2020, le disque « Vertigo, les dernières sonates » rend hommage au violoniste Giuseppe Tartini qui fête les 250 ans de sa disparition.
Depuis quelques années, elle joue aussi régulièrement avec le clarinettiste de jazz, Louis Sclavis et explore d’autres univers totalement différents entre le jazz et la musique contemporaine. En 2022, sortira le disque avec le quartet de Louis Sclavis, « Cadences du monde ».
Une partie de son temps est dédiée à l’enseignement, au CRR de Lyon depuis 2019 et à Saint-Genis Laval où elle encadre un Ensemble Baroque depuis de nombreuses années.

Flore Merlin

Curieuse et enthousiaste, Flore Merlin a le goût de l’exploration du répertoire et du partage de la scène. Chambriste passionnée, elle est membre du trio Nuori et collabore régulièrement avec le violoncelliste Raphaël Jouan, le clarinettiste Lionel Andrey, le Damask Vocal Quartet, la pianiste Anne Le Bozec, la mezzo-soprano Marine Fribourg ainsi que de nombreux autres musiciens reconnus. Elle s’attache à faire connaître à des publics variés les œuvres de compositeurs et compositrices méconnus. Son intérêt pour les questions de notation et d’interprétation musicale a nourri sa pratique du pianoforte. Diplômée des conservatoires de Clermont-Ferrand (classe de Philippe Marty), Boulogne-Billancourt, Issy-les-Moulineaux, Paris-CNSMDP, Helsinki et Bruxelles en piano, écriture, musique de chambre, pianoforte, accompagnement vocal et direction de chant, elle a étudié avec de nombreux artistes influents, dont Hortense Cartier-Bresson, Alain Planès et Tuija Hakkila.

Eric Francalanza

Agrégé de lettres modernes, Eric Francalanza s’est spécialisé dans la littérature française du XVIIIe siècle. Il est actuellement Professeur à l’Université de Brest, où il a notamment dirigé le Centre d’Etude des Correspondances. Il a soutenu une thèse de doctorat sur un critique littéraire de la seconde moitié du XVIIIe siècle dont l’influence fut considérable (Jean-Baptiste-Antoine Suard journaliste des Lumières, Paris, Champion, 2002). Ce travail l’a conduit en 2006 à présenter en Sorbonne une habilitation à diriger les recherches consacrée aux rapports entre critique littéraire et sociabilité de la fin de l’Ancien Régime au Romantisme. Dans ce cadre, il a édité la Correspondance littéraire de Suard avec le margrave de Bayreuth (Paris, Honoré Champion, 2010) et publié de nombreux articles et ouvrages, parmi lesquels on peut mentionner Le Préromantisme, une esthétique du décalage (Paris, Eurédit, 2006).

Daniel Cuiller, violon

Violoniste de formation, Daniel CUILLER dirige Stradivaria, Ensemble baroque de Nantes, depuis sa création en 1987.
Une trentaine d’enregistrements vont porter au premier plan ses projets consacrés à l’interprétation sur instruments anciens, salués par la critique spécialisée (Corrette, Corelli, Fontana, Leclair, Pergolèse, Couperin, Telemann …)
Sa carrière de professeur le conduit à enseigner à Nantes, à Paris, ainsi qu’à Prague, aux Rencontres de l’Escorial et à l’Académie Internationale de Sablé (de 1992 à 2002) et à animer des master-classes (Rome, Montréal, Calcutta, Taïwan, Pékin, Tokyo (C.C.F.).
Avec l’ensemble Arion de Montréal, il dirige la musique de ballet de Jean-Féry Rebel chez Early Music, et obtient le Prix Opus du meilleur concert et meilleur disque de l’année 2006 au Québec.
Ses nombreuses réalisations font suite aux recherches effectuées sur les répertoires français, au cœur de ses travaux de musicien.
Citons, entre autres, « Pirame et Thisbé », de Rebel et Francoeur (Angers Nantes Opéra-2007), l’écriture des musiques de « Galantes Scènes » (A.N.O. & Bruxelles /2010-2011), le «Te Deum » d’Henry Madin, à la Chapelle Royale de Versailles, qui obtient les Choc de Classica, Clic de Classic News et « ffff » de Télérama dès sa sortie en 2016, les « Te Deum » de Blanchard et Blamont avec Château-Versailles Spectacles (2018).
Il vient d’enregistrer un disque de Sonates pour clavecin et violon intitulé « La Favorite », à sortir chez Mirare à l’automne 2022.
Madame Françoise Nyssen, ministre de la Culture, l’a fait « Chevalier des Arts et Lettres » en 2018.

La Compagnie Divertimenty

Depuis 2006, Divertimenty propose des spectacles vivants et des actions autour de la culture de la danse au XVIIIe siècle. Les créations sont nourries de recherches théoriques et pratiques actuelles afin d’ancrer l’aspect contemporain de la nouvelle génération baroque qu’incarne la compagnie.

Distribution :
Guillaume Jablonka, chorégraphe, interprète et conférencier
Irène Feste, danseuse interprète
Carmen Brown, comédienne

Ciné-concert : Faust, une légende allemande

Ciné-concert : Faust, une légende allemande

de FW Murnau (1926)
Illustration musicale par Jean-Baptiste Doulcet (piano)

Faust, une légende allemande, un chef-d’œuvre du cinéma muet, réalisé par Friedrich Wilhelm Murnau, sorti en 1926.
Faust est le héros d’un conte allemand très populaire depuis le XVIe siècle, à l’origine de nombreuses réinterprétations. Goethe s’en empare et en fait l’archétype du mélancolique désabusé par les limites du savoir, un homme prêt à se damner pour dépasser sa condition. Pour l’écrivain, le mal absolu n’est pas dans la transgression des lois religieuses, morales et sociales mais dans la mélancolie, synonyme d’inaction mortifère.
Si Murnau s’inspire de l’œuvre de Goethe, il façonne son propre Faust qui cèdera par amour à la tentation satanique afin de soulager ses prochains frappés par la peste.
Ombres et lumières, larmes et fulgurances, terrifiante lutte du bien et du mal, chaos et révélation, innocence et perdition se retrouvent dans une rare puissance expressive de l’image qui marquera le cinéma expressionniste.

Le pianiste concertiste et improvisateur Jean-Baptiste Doulcet, diplômé du CNSMdp à l’âge de 17 ans en improvisation au clavier dans la classe de J-F. Zygel, accompagne régulièrement au piano des films muets dont il recrée la bande-sonore en direct.

Concert 1 : Mephisto

Concert 1 : Mephisto

Jean-Baptiste Doulcet, piano
Aymeric Biesemans, baryton
Sarah Jegou-Sageman, violon
Théo Führer, clarinette

Franz LISZT (1811-1886)

Paraphrase sur la Valse de Faust, d’après Charles Gounod

Charles GOUNOD (1818-1893)

Sérénade de Mephisto
Le veau d’or

Hector BERLIOZ (1803-1867)

Une puce gentille
Sérénade de Mephisto

Ludwig van BEETHOVEN (1770-1827)

Flohlied [Le chant de la puce] 
Extrait du Faust de Goethe
Troisième des six chants avec accompagnement de piano, Op.75
Composés en 1809 et dédiés à la princesse Caroline von Kinsky 

Modeste MOUSSORGSKI (1839-1881)

Chanson de la puce

Richard WAGNER (1813-1883)

 Lied des Mephistopheles I et II

Ferruccio BUSONI (1866-1924)

Lied des Mephistopheles

Arrigo BOITO (1842-1918)

Son lo spirito che nega

Franz LISZT (1811-1886)

Après une lecture de Dante

Béla BARTÓK (1881-1945)

Contrastes, pour violon, clarinette et piano (1938)
Verbunkos (danse de recrutement)
Pihenő(repos)
Sebes (vif)

Causerie illustrée : Faust à Dinard…

Faust à Dinard…

Causerie de Jean-Yves Tadié
Avec la participation de :
Fiona McGown, mezzo-soprano – Aymeric Biesemans, baryton – Sarah Jegou-Sageman, violon – Théo Führer, clarinette – Hélène Déchin & Emmanuel Mercier, piano

En 1940, quand le bruit se répand que le gouvernement français pourrait quitter la capitale, Paul Valéry décide de partir pour Dinard avec sa famille, le 23 mai. Ce n’est qu’au début du mois d’août qu’il commence à écrire son Faust. La tentation de se mesurer à l’ampleur de ce projet avait plus d’une fois caressé son esprit mais jusqu’ici, il en était demeuré « aux hésitations et à la crainte d’un travail qu’il fallait considérer comme immense et redoutable. »

Le 30 avril 1932, à l’occasion de la commémoration du centenaire de la mort de Goethe, Valéry, grand admirateur du poète, prononce un discours en Sorbonne en son honneur. Il voit en lui l’incarnation d’un nouvel humanisme et universalisme, seules garanties d’un nouvel ordre européen.

Valéry décide donc d’écrire un Faust moderne, de le faire réapparaître au monde mais drapé dans un manteau moderne, cette fois dans un décor paisible et pose les questions : Que sont devenus la connaissance, l’amour, la morale et Dieu ?

Le Faust de Valéry écrit ses mémoires : « Ce que j’ai fait, ce que j’ai voulu faire, ce que j’aurais pu faire sont à l’état d’idées également vivantes en moi ; et je me trouve également capable de toutes les aventures que ma mémoire me représente ou que mes biographes me prêtent si généreusement. »

Faust devient un prince des Idées quand soudain un élégant Méphistophélès fait irruption entre Faust et Lust sa secrétaire…

Or la place que Méphistophélès occupait dans le monde a changé…